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Interview de Marie Laurent
Bonjour,
Merci d'avoir pris le temps de répondre à cette interview.
1) Pouvez-vous vous présenter un petit peu ?
Pas facile de se présenter, on a toujours peur de paraître narcissique. Voilà, je me lance dans l’exercice ; je suis Marie Laurent, auteur de romances historiques et contemporaines, mais j’écris aussi dans d’autres genres (parodie, fantastique, érotique et noir.) et d’autres formats comme la nouvelle ou le théâtre.
2) Avez-vous toujours voulu devenir écrivain ? Pourquoi ?
Cette passion remonte à l’enfance. Mon entourage m’offrait des livres qui m’ont donné envie d’écrire à mon tour, de créer des univers, des personnages. Ainsi, une saga historique d’environ mille pages a vu le jour l’année de mon bac. Une autre raison ; j’étais fille unique et grâce à mes héros, je me sentais moins seule.
3) Comment s'est déroulé votre recherche de maison d'édition ?
Le développement du net a grandement facilité mes recherches. Certaines collaborations sont le fruit du hasard, d’autres sont bien ciblées. Par exemple, j’ai envoyé ma dernière parution à un seul éditeur.
4) Avez-vous un auteur favori ? Vous inspirez-vous de ce dernier ?
Je n’en ai pas un mais plusieurs. Je citerai les sœurs Brontë et Margaret Michell dont je me suis inspirée pour mes écrits de jeunesse. Et en vrac : Thyde Monnier, Mazo de la Roche, Mary Webb, Kathleen Windsor, Anya Seton, Juliette Benzoni, Jeanne Bourin, Françoise Linarès, Galsworthy…Mes découvertes les plus récentes, HP Lovecraft et Anne Hébert ont marqué mes histoires fantastiques de leur empreinte. À l’heure actuelle, j’ai l’impression de subir moins d’influences.
5) Pouvez-vous nous présenter un de vos livres ?
Naturellement, le premier qui me vient à l’esprit est le dernier : « La fiancée du tsar » aux Editions Sharon Kena. Je l’ai écrit en 2011, en quatre mois : « ma campagne de Russie », pour paraphraser Solange Bellegarde, écrivain un peu oublié aujourd’hui. Son superbe roman « Le masque de neige », ainsi que la série « La lumière des justes », d’Henri Troyat ont joué un rôle déterminant dans la naissance de ce livre. À l’origine, il y a aussi une émission sur France Inter à propos de la disparition controversée d’Alexandre Ier, l’un des héros de cette histoire. Autour de cette figure romantique et mystérieuse, j’ai bâti une intrigue où amour et grande histoire se rencontrent.
6) Comment se déroule votre journée lorsque vous écrivez ?
N’étant pas matinale, j’ai du mal à écrire une ligne avant midi, sauf en cas de délais à respecter. Je travaille souvent l’après-midi : au début, au milieu ou à la fin, selon mes autres tâches. Je m’arrête quand mes phrases commencent à s’effilocher ou quand l’heure du repas m’arrache à une scène palpitante, grrr... Il m’arrive de reprendre dans la soirée jusqu’au coucher avec la télé en toile de fond.
5) Utilisez-vous votre entourage ou même les paysages que vous voyez dans vos romans ?
Pour les paysages, j’aime bien décrire d’après la réalité, mais ce n’est pas toujours possible. Je me voyais mal partant chez Poutine pour vérifier tous les lieux. À l’inverse, mon séjour de deux ans au Portugal m’a aidé pour un roman historique qui s’y déroule. L’entourage peut être une source d’inspiration aussi, inconsciente ou non. Mon ex a resurgi dans ma parodie de Fifty Shades, indépendamment de ma volonté. Et certaines de mes héroïnes me ressemblent par bien des traits.
6) Avez-vous un mot à dire à vos lecteurs ou futurs lecteurs ?
Je leur conseillerais de lire mes bouquins sans a priori, sans se laisser rebuter par le cadre historique. On rit et on pleure dans « La fiancée du tsar », mais on ne s’ennuie pas. Ou alors, c’est que j’aurai raté mon but.
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