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A la rencontre de l'auteure Christelle Colpaert
Bonjour,
Merci d'avoir pris le temps de répondre à cette interview.
1) Pouvez-vous vous présenter un petit peu ?
Je suis née en 1976 à Seclin dans le Nord de la France, j‘ai 3 garçons de 15/10 et 8 ans et je travaille dans la fonction publique depuis 1999.
2) Avez vous toujours voulu devenir écrivain ? Pourquoi ?
J’ai toujours aimé écrire, que ce soit des rédactions au collège, que des textes engagés au lycée, qui étaient mis en musique par un gars que j’avais rencontré via ma prof d’éco-droit en terminale. J’ai abandonné au moment où j’ai quitté le lycée.
Ensuite, j’ai voulu adapter un classique en comédie musicale, Heidi, la petite fille des montagnes. Le problème était que j’étais très rêveuse et que je n’ai trouvé personne pour les mettre en musique.
En 2005, lors de ma seconde grossesse, j’ai commencé un roman policier. Je l’ai toujours sur mon ordinateur et pour être honnête, il ne ressemble à rien aujourd’hui.
J’ai entamé plusieurs manuscrits avant de les fusionner pour créer SacrificeS en 2012.
J’ai fait tout ça en cachette, parce que ça me faisait du bien de vivre dans un monde à part, seule, loin de tout et puis, j’ai fini par en parler à mon fils aîné en lui faisant promettre de garder le secret.
Il a tenu 2 jours avant de vendre la mèche à sa tatie, ma soeur, qui a voulu lire ce fameux manuscrit.
Elle a été scotchée et m’a poussée à l’envoyer à des éditeurs.
Mon premier roman est paru en février 2013.
3) Comment s'est déroulé votre recherche de maison d'édition ?
L’euphorie des premières propositions de contrats m’a fragilisée et j’ai découvert que certaines maisons demandaient des sommes exhorbitantes pour me publier.
J’ai finalement choisi une maison d’édition qui restait raisonnable et je me suis trompée.
Je débutais dans un milieu que je ne connaissais pas, mais malgré cet amateurisme et ce mauvais choix, j’ai eu de bons retours.
Trouver une maison d’édition qui vous fait confiance sans rien vous demander est très compliqué. La plupart vous laisse vous débrouiller avec vos corrections, mais il est extrêmement difficile pour le propre auteur de se corriger et mon premier roman était bourré de fautes…
Certains vous promettent un travail sérieux et professionnel, parce que vous faites partie des coups de coeur du comité de lecture, mais là aussi, vous êtes trompés.
Bref, je pense que ça fait partie du jeu, il faut être pris pour être appris.
Aujourd’hui, je suis beaucoup plus méfiante, voire exigeante, mais je crois que j’ai trouvé les bonnes personnes avec Livr’S Editions.
Une belle aventure va commencer.
4) Avez-vous un auteur favoris ? Vous inspirez-vous de ce dernier ?
Jean-Christophe Grangé reste mon auteur favori. Il est assez space, mais j’adore.
Je préfère néanmoins avoir ma propre empreinte littéraire et écrire ce que j’ai envie d’écrire, sans en faire de trop pour prétendre arriver à la cheville des plus grands, ça ne m’intéresse pas. J’écris parce que j’aime ça et que j’ai une imagination débordante qu’il faut purger de temps en temps.
J’ai mon propre monde que j’essaye de partager à travers mes écrits.
5) Pouvez vous nous présenter un de vos livres ?
Je vais choisir celui qui sortira chez Livr’S Editions, Mémoires assassines. L’idée m’est venue durant le salon du polar de Templemars de septembre 2014 en écoutant des gens parler de balles et de douilles datant de la seconde guerre mondiale retrouvées dans leur jardin. J’ai sorti mon petit calpein et j’ai écrit « journal intime d’un tueur en série dans le grenier de sa nouvelle maison.»
J’avais déjà l’histoire dans ma tête, celle d’une femme qui emmenage dans une nouvelle maison, suite à un divorce et qui trouve, au grenier, les mémoires de l’ancien propriétaire.
Au milieu du manuscrit, j’ai eu une panne d’inspiration et puis, une nuit, j’ai fait un cauchemar qui a eu un effet boule de neige. Je me suis remise dans l’histoire grâce à ce dernier.
Je crois que dans ce roman, je suis au coeur même de mon côté obscur que j’ai voulu exploiter sans tabou. Je me suis identifiée à l’héroine, une partie de son âme est la mienne.
6) Comment se déroule votre journée lorsque vous écrivez ?
Difficile d’arrêter quand je commence à écrire, mais avec une famille, il faut savoir combiner tous les rôles. Pour l’instant, j’y arrive.
Je voudrais des journées plus longues quand j’exploite une idée. Quand je dois arrêter, j’ai peur d’oublier ce que je devais écrire, mais ça n’arrive jamais, je suis obsédée par chaque roman que j’ai écrit, je les vis à 100%, 24h/24, même dans son sommeil, mon subconscient travaille tout le temps et toutes ces émotions que je ressens j’essaye de les retranscrire dans l’histoire, le plus fidèlement possible. Je crois que je deviens une autre personne quand j’écris, je deviens le personnage principal.
Les gens qui me lisent disent de mes romans qu’ils sont très scénarisés. Je pense que c’est dû au fait que je suis indirectement ce que j’écris.
7) Utilisez-vous votre entourage ou même les paysages que vous voyez dans vos romans ?
Tout m’inspire. Dans mon premier roman, les grands-parents de l’héroine sont les miens, comme le poulailler, le quartier, le facteur de mon enfance. En général, chaque personnage a une partie de vécu. Certains assidus de mes écrits veulent leur nom dans un de mes romans, alors je leur fais plaisir, c’est drôle car ils ne savent pas comment je vais les exploiter au fil des pages.
Pour résumer, chaque roman a une partie de moi.
8) Avez vous un mot à dire à vos lecteurs ou futurs lecteurs?
Juste MERCI, c’est un immense plaisir et honneur d’être lue.
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Commentaires
2VampilouMercredi 27 Avril 2016 à 16:27Encore une magnifique découverte pour moi, je suis curieuse de la lire maintenant !
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pas dans ma zone de confort malheureusement :'(