CHRONIQUE DE ENTRE PIERRE ET FER DE GILLES DEBOUVERIE

Prix : 16E

Pages : 291

Editeur : Prolixe Edition

Résumé :

Après l'attaque de son chariot par des bandits de grand chemin provoquant la disparition d’une partie de sa famille, Arnault intègre une caravane de marchands et d’artistes ambulants qui prend la route d’Illies. Là-bas, à la fin de l’été 1197, le seigneur Hugues organise une grande fête pour le mariage de sa fille Douce, alors que le comte de Flandres assiège Saint-Omer.
Entraînant son amie Vilma avec lui, Arnault sera plongé au cœur d’une terrible machination. Ils croiseront sur leur chemin quelques cadavres, des prêtres corrompus, des chevaliers déshonorés et assoiffés de vengeance, des adeptes d’anciens cultes païens, et des mercenaires prêts à tout pour un peu d’or.
Handicapé par sa condition sociale face à la noblesse, aux bourgeois et au clergé, Arnault parviendra-t-il à démêler les apparences, et à faire jaillir la vérité ?

Mon avis

C’est aux «　bouquinales d’Hazebrouck　», que j’ai fait la connaissance de Gilles Debouverie. Je me promenais dans les allées comme une âme en peine, ne trouvant pas mon coup de cœur, jusqu’à ce que je m’arrête devant le stand où se trouvait l’auteur. Il m’a parlé avec une telle passion de son livre et de son investissement dans les fêtes médiévales ( que j’adore soit dit en passant), que je n’ai pas résisté et que je suis repartie avec son livre. 

La couverture est jolie, mais si elle paraît simple au premier abord, il faut lire le roman pour en découvrir toute la beauté et les «　révélations　» qu’elle contient. ( par exemple, la présence des pierres … )

Le résumé aussi m’a interpellée… déjà un roman historique, une histoire d’amour impossible en toile de fond et me voilà plongée dans l’intrigue…

La plume de l’auteur nous emmène en 1197, dans une petite ville du nord de la France. Mais ce qui diffère des autres romans historiques, c’est que cette fois, on ne se plonge pas dans le roman du point de vue noble ou aristocratique. Dans ce roman, le héros, Arnault est un jeune marchand ambulant qui va se retrouver au cœur d’une terrible machination.

Ce personnage m’a beaucoup plu, de par sa droiture tout d’abord et ensuite de par l’amour qu’il éprouve, pour sa famille d’abord, pour ses amis et sans compter son honneur et qui va justement l’entraîner au cœur de l’histoire.

Un autre personnage que j’ai beaucoup apprécié, c’est celui de Vilma, l’amie d’Arnault.

Le roman est coupé en «　journées　». Dans chacune d’elle, nous découvrons, les pensées, les actions d’Arnault, sous forme d’un journal intime… Puis nous poursuivons avec l’intrigue qui se déroule dans le temps présent ou dans le temps passé ( ce qui nous permet une très bonne compréhension de l’histoire…).

L’auteur nous décrit avec une telle passion les lieux, les actions et les personnages que nous avons l’impression d’être nous-mêmes au cœur de l’intrigue. On suit avec plaisir Arnault, on souffre avec lui, on ressent ses doutes, sa colère, sa haine même parfois…

J’ai donc fait un bond dans le passé, appris certains faits que j’ignorai (par exemple sur la bataille de Saint-Omer où j’habite…, sur les templiers … ). Ce qui fut le plus intéressant c’est de se retrouver dans un contexte où le héros n’est pas un noble mais un simple être humain, avec ses défauts, ses qualités de cœur. On «　entre　» dans la vie d’une caravane de marchands de l’époque et on découvre l’histoire d’un autre point de vue et les difficultés pour de «　simples　gens　» de se faire entendre par la «　noblesse　» ou par　 «　l’église　».

En conclusion, un superbe roman dont j’ai apprécié　 la lecture et qui est pour moi un véritable coup de cœur. A lire sans modération

Ma note　: 5/5