Bonjour,

Merci d'avoir pris le temps de répondre à cette interview.

Ce fut un plaisir !

1.      Pouvez-vous vous présenter un petit peu ?

Hé, hé… Qui suis-je ? Hé bien, je dirais que je suis une gourmande, qui adore assaisonner les mots à toutes les sauces - polar, fantasy, érotisme, humour - et partager sa table avec des amis. A la base, je pensais d'ailleurs devenir cuisinière ou œnologue, croyant qu’écrivain n’était pas un vrai métier. (En fait, ce n’est effectivement pas un métier qui vous assure un salaire mensuel, mais ne me le répétez pas car je risquerais de paniquer !). Ce qui est certain, c’est que je n'ai aucune chance au jeu parce que j'en ai eu en amour… Il y a seize ans, je rencontrais mon mari, Pierre Grimbert, lors d’une séance de dédicaces. D’elfes en trolls, de farfadets en bulbidules et autres carabistouilles de sorcellerie, nous sommes tombés amoureux et avons donné naissance à quatre lutins, ainsi qu’à une maison d’édition : les Editions Octobre.

2.      Avez-vous toujours voulu devenir écrivain ? Pourquoi ?

J'ai grandi au milieu des livres. Ma mère et ma grand-mère maternelle écrivaient elles aussi, mais sans chercher à être publiées. Et mon frère en a fait son métier. Quant à mon papa, c'était un artiste-peintre et un ébéniste. Il tenait un commerce d'antiquités et, parmi les meubles anciens, il y avait toujours des vieux bouquins que je dévorais avec passion. Bref, j'ai été tentée d'apprendre à lire très tôt. Vers cinq ans, le but était atteint. Et dès mes neuf ans, je visais un autre objectif : écrire mes propres textes. Une irrésistible envie de raconter mes réflexions, mes rêves, mes cauchemars, mes peurs... Puis d'inventer des histoires. C'est ainsi que l'écriture est devenue pour moi une véritable addiction.

3.      Comment s'est déroulée votre recherche de maison d'édition ?

Je me suis lancée dans l'aventure à l'âge de dix-sept ans. J'ai essuyé quelques refus, mais toujours soigneusement justifiés et ponctués d'encouragements. Donc, j'ai persévéré. Jusqu'à mes dix-neuf ans où les éditions Degliame m'ont donné ma chance. Quatre de mes romans sont parus chez eux, puis Pierre et moi avons décidé de créer les Editions Octobre, pour avoir encore plus de liberté dans notre écriture et intervenir sur toutes les étapes de fabrication du livre.

4.      Avez-vous un auteur favori ? Vous inspirez-vous de ce dernier ?

C'est difficile, car j'en ai plusieurs. Quatre ont beaucoup compté dans mon parcours littéraire...

Enfant, je lisais Jean Ray et les auteurs de l'ancienne collection "Marabout Fantastique". Puis, dans un tout autre registre, j'ai eu un coup de cœur pour "Chemin faisant" de Jacques Lacarrière. J'adore la randonnée, et Jacques Lacarrière décrit à merveille cette sensation de liberté et de magie qui me ravit quand je file sur les chemins avec mon sac à dos.

J'ai découvert plus tardivement la fantasy. C'est James P. Blaylock et son "Vaisseau Elfique" qui m'ont éveillée à ce genre. Je me sentais tellement bien dans l'univers de Blaylock que je voulais prolonger ce voyage à ma manière : en prenant la plume à mon tour.

Et bien sûr, je voue une immense admiration à Simenon. Il saisit l'âme des gens, leur humanité, avec une telle finesse, une telle justesse que ça en devient magique. D'ailleurs, je réalise que je l'évoque au présent alors qu'il n'est plus de ce monde... Un homme avec un tel talent est immortel, sans doute !

Mes goûts en matière de lecture sont tout aussi variés que mon travail d'écriture. En revanche, je ne m'inspire pas de mes auteurs favoris, car je n'aurais déjà pas assez de toute une vie pour mettre sur papier les millions d'idées que recèle ma propre caboche !

5.      Pouvez-vous nous présenter un de vos livres ?

Le dernier paru, peut-être ? "Monstre en Cavale : Baba Yaga, la sorcière givrée". Une sorcière russe débarque en France avec la ferme intention de devenir "Maîtresse du Monde". Mais la pauvre a la poisse et, elle a beau être terriblement cruelle, il ne lui arrive que des malheurs. C'est un roman complètement déjanté, et je me suis beaucoup amusée en le rédigeant. J'y ai réuni les sorcières du monde entier, toutes plus frapadingues les unes que les autres. Je leur ai inventé des coutumes, assez loufoques. C'est écrit à la manière d'un cartoon, car je voulais que cela soit visuel et sans temps mort. Et en "bonus", un entretien avec une sorcière qui nous confie où et comment naissent et grandissent celles de son peuple.

6.      Comment se déroule votre journée lorsque vous écrivez ?

J'ai quatre enfants : quinze ans, dix ans et des jumeaux de deux ans. Pas de nounou, donc il faut savoir s'organiser. Je suis debout à cinq heures trente pour m'occuper de la maisonnée. Une fois mes fils aînés en cours, je bosse en tant qu'assistante d'éditions (Editions Octobre) et, en fin d'après-midi, je peux me consacrer à la rédaction de mes romans. Quand je ne suis pas en dédicaces sur les salons, j'écris le week-end également... Ou la nuit, durant mes insomnies !

7.      Utilisez-vous votre entourage ou même les paysages que vous voyez dans vos romans ?

Je m'inspire énormément des paysages. Ils me fournissent une précieuse énergie pour écrire. La nature est fascinante, pleine de trésors et de surprises. On peut visiter mille fois un lieu, il sera toujours différent selon les couleurs du ciel, l'humeur du climat... Et on y trouvera chaque fois des détails qui font vibrer de bonheur (odeurs, ombres, lumières...) et incitent au rêve. La nature est, sans que cela soit une évidence, la véritable héroïne du "Festin d'Ohmelle"; elle m'a beaucoup inspirée pour l'écriture de ce cycle.

Je suis toujours à l'affût de quelque chose d'extraordinaire - un décor ou une personnalité - car j'aime la nature et j'aime les gens. Je me nourris sans doute inconsciemment de chaque rencontre pour donner une crédibilité et un charisme aux personnages de mes romans. Il est essentiel de comprendre l'humain, de tenter de le décrypter pour préserver une empathie et une tolérance dont le monde manque cruellement. Chaque personnalité est intéressante et peut se révéler touchante. Quant aux véritables c...s, je l'avoue, j'ai plaisir à leur faire trancher la tête vite fait bien fait par un barbare ou à les faire trucider par des vieilles dames sans défense... dans mes romans, bien sûr !

1. Avez vous un mot à dire à vos lecteurs ou futurs lecteurs?

    

Un grand merci, car ils insufflent la vie à mes histoires. Si l'auteur bâtit le roman, les lecteurs ont le talent de l'interpréter en l'enrichissant avec leur propre imaginaire. Et en l'évoquant avec des amis ou des proches, ils lui donnent une véritable dimension. En bref, c'est le lecteur qui fait battre le cœur de notre création. Les écrivains sont des "Docteur Frankenstein" et les lecteurs jouent le rôle indispensable de "la foudre" ! C'est pour moi un plaisir d'aller à leur rencontre. Ces moments d'échange et de partage sont très précieux humainement.

SES OEUVRES

Invitation pour un Halloween fantastique au château de Malisse le 31 octobre à 20 heures précises. Ne soyez pas en retard, les monstres vous attendent ! Tel est le carton que reçoit Thierry, l'oncle de Vincent, passionné de vieux films d'horreur : il a remporté le prix organisé par le Comte de Glémor. Et Vincent a le droit de l'accompagner ! L'enthousiasme leur fait oublier les rumeurs d'apparitions surnaturelles qui courent sur le château... Le bonheur est à son comble pour Thierry, car les autres invités de cette soirée spéciale sont ses acteurs fétiches - le fameux Club des Monstres ! Une surprise tout aussi agréable attend Vincent : Marjorie, la fille dont il est secrètement amoureux, est là elle aussi... mais la fête tourne vite au cauchemar : des phénomènes étranges ne tardent pas à se produire. Et en explorant le château, ils tombent sur un spectacle tout droit sorti d'un film d'horreur - mais cette fois, le Mal ne se contente pas de rester sur pellicule ! Quand le septième art se combine à l'art caché de la sorcellerie, c'est la terreur elle-même qui crève l'écran... et l'on prie que la réalité ne rejoigne jamais la fiction !

"Ne pénètre jamais dans le cercle des Elfes !" Thomas n'écoute pas la mise en garde de sa grand-mère pour sauver un camarade inconscient du danger. Il ignore que son geste a provoqué un terrible bouleversement dans sa propre famille... Afin de rétablir l'ordre des choses, il va devoir aller beaucoup plus loin et découvrir les merveilles du pays des Elfes. Des merveilles qui cachent autant de malédictions !

"Réfléchissez... Si vous tiriez accidentellement sur votre pire ennemi, essaieriez-vous de le secourir, au risque qu'il vous attaque en justice ? Pensez-y ! Qui n'a jamais eu envie de supprimer un être immonde ? Sans doute serions-nous tous des assassins, s'il n'y avait cette peur de l'emprisonnement. Cessons d'être hypocrites : c'est uniquement la crainte de la répression qui bloque nos pulsions meurtrières."
Quand une bande de vieillards et un jeune orphelin commettent accidentellement un meurtre, puis prennent conscience du plaisir qu'ils ont à éradiquer les nuisibles, les homicides se succèdent à la vitesse de l'éclair dans la jolie station balnéaire de Reauville. Mais qui donc irait soupçonner cinq petits vieux bien sous tous rapports, et un gamin à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession ? D'autant que ce club d'apprentis criminels ne manque pas de talent pour maquiller ses forfaits en disparitions ou en morts naturelles. Comme si, en définitive, certains de ses membres n'en étaient pas à leur coup d'essai...

Demain, Mantii partira dans les Monts Incendiés pour une retraite d’un neuvain. Elle sera escortée par la sadique veuve Aunanii, chargée des rituels prénuptiaux qui transformeront la naïve pucelle en une femme digne de l’étreinte de son promis. Toute la tribu atrébate festoie à l’annonce de cette bonne nouvelle, tandis que la principale intéressée est contrainte de garder le lit, ainsi que l’exige la coutume.
Mantii, impatiente d’épouser l’homme qu’elle aime, mais néanmoins terrifiée par le voyage initiatique, parvient à s’évader quelques temps en forêt. Mais lorsque la jeune fille revient au village, les danses et les rires ont laissé place aux flammes et à l’horreur. La communauté a été victime d’une incursion des terribles barbares Galaghels. Et c’est en cherchant des survivants que Mantii est surprise à son tour par les responsables du massacre…

Les sœurs atrébates ont été séparées, pour la première fois de leur vie. Mantii va prendre place chez les Valaïss, les concubines préférées de l’intrigant Marguit de Lonlagen… Mais derrière la façade de paix et de prospérité que présente la presqu’île, se cache une société régie par d’étranges jeux où il ne fait pas bon être la perdante.
La situation d’Ydelle n’est guère plus enviable. La jeune fille révoltée doit affonter la folie d’une famille entière, avec pour seul choix celui d’accepter de jouer un rôle… ou d’être emmenée dans les caves du manoir, où des plaintes étouffées agitent régulièrement la puanteur des ténèbres.
Sur l’autre rivage, Krel mène ses guerriers au combat, en luttant contre les dangereux sentiments éveillés en lui par une esclave. Et, croisant toutes les routes, de mystérieuses amazones poursuivent leurs propres desseins…

Après avoir affronté la cruauté des barbares et le sadisme des nobliaux, les rares Atrébats survivants font face à un péril qu’ils n'avaient jamais connu : celui de la liberté. Chacun doit désormais suivre son chemin… mais ce choix peut se révéler aussi dangereux que la pire des malédictions. Mantii et Ydelle en sont conscientes, mais elles doivent aussi composer avec les adoratrices du Déchu, découvrant un monde qu’elles ne connaissaient pas : celui des sorcières, des potions sulfureuses et des démons lubriques !
Pour contrer les maléfices, les deux sœurs peuvent compter sur une poignée d’alliés. Les fières Orfalines, amazones aux corps parcourus d'ambrages. Mais aussi quelques Galaghels, anciens ennemis à la recherche de leur chef disparu… Leurs quêtes communes semblent vouloir les ramener où tout a débuté. Là, dans les brumes de l’Ergemont, se jouera le destin de chacun…

Quelle poisse pour Simon ! Etre obligé d'aller s'enfermer une semaine chez Tante Anna, dans une vieille maison au fond des bois, ce n'est déjà pas très drôle. Surtout quand tous les arbres dépérissent, victimes d'une étrange maladie ! Mais lorsqu'il découvre que sa tante n'est autre qu'une méchante sorcière, cela vire carrément au cauchemar... En cherchant à s'échapper, Simon il atterrit au pays de Féerie. Là, un mal abominable transforme les fées en statues de marbre. Pour les sauver de ce sortilège, Simon devra affronter sa tante - le premier d'une longue série de dangers...

Antoine croit d'abord a une farce, lorsque deux inspecteurs farfelus viennent arrêter son père pour meurtre. Pourtant, ce dernier a bel et bien disparu, et avec lui ceux de Joris et Élizabeth ! Qui est à l'origine de ces enlèvements, et surtout, pourquoi ? Et si le crime n'avait pas eu lieu dans notre monde, mais dans celui de Féérie... Là-bas se prépare le procès des trois pères. S'ils veulent les sauver, il ne reste plus à leurs enfants qu'a franchir les portes de l'Autre Monde, et affronter le redoutable tribunal des Follets !

La cruelle sorcière russe, Baba Yaga, est en cavale en France. Et elle a embarqué avec elle un enfant de noble lignée qui, cuisiné selon une recette magique, pourrait bien faire d’elle la plus puissante créature du monde ! Malheureusemement, Baba Yaga va devoir composer avec son pire ennemi : la poisse. Un fléau bien plus terrible que tous les chasseurs de sorcières lancés à ses trousses…